Le cynorrhodon vous connaissez? La Baie de Goji de nos contrées…
Ce sont les seuls traces de couleurs ou presque qui restent eparpillés
dans les buissons sauvages à la fin de l’automne et au début de l’hiver.
Ces petites baies rouges sont le fruit de l’églantier ou rosier
sauvage. Vous l’avez d’ailleurs certainement utiliser enfant pour faire
des blagues qui démangent puisque un des autres noms du cynorrhodon est
le « poil à gratter » ou « gratte cul ». En effet ces graines sont couvertes
de petits poils urticants qui déclenche de vives démangeaisons.
Et pourtant, si les français le boudent, les scandinaves l’adulent (les
suédois en font même une soupe), et ils ont bien raison! Très riche en
vitamine C (une teneur 20 fois supérieur à celle de l’orange), en
vitamines et en minéraux, cette baie est très fortement anti-oxydante
(elle empêche nos cellules de vieillir! Youpi!!😁),
véritable boost pour l’hiver et ses maux, et diminuerait fortement les
risques cardio-vasculaires et le cholestérol! A utiliser en tisane ou en
cuisine.
Et oui, en plus sa pulpe est délicieuse (une fois les graines et leurs vilains poils urticants retirés! 😳) en confiture, sirop ou en ketchup naturel.
Un exemple de recette : la sauce aigre douce aux cynorrhodons
Il vous faudra 200gr de baies, 1 oignon et 1 cube de bouillon de légumes
Cuire les baies a la vapeur pour les ramollir
Faire suer l’oignon émincé avec les baies et déglacer la poêle au vin blanc.
Laisser réduire 15 minutes
Ajouter le demi cube de bouillon de légumes.
Mixer et passer au chinois fin.
Ajouter du miel selon votre goût afin de donner le goût légèrement sucré.
Encore une plante a redécouvrir et à cueillir en balade! 😉
nom latin : glechoma hederacea noms communs: herbe de saint Jean, gléchome faux lierre, couronne de terre… cueillettes : printemps, été, automne habitat(s) : herbes hautes, zones semi-ombragées
Mais qui est donc cette plante que l’on croise un peu partout au jardin et dans la nature? Lierre terrestre vous avez dit? Et pourtant cette jolie petite sauvage a autant en commun avec le lierre que le lion a du chat. Pas grand chose… En effet le lierre terrestre fait partie de la famille des menthes, dont elle en a l’odeur mentholée. Cela en fait une aromatique intéressante pour la cuisine sauvage, aussi bien par l’utilisation de ses feuilles que de ses jolies petites fleurs au printemps et en été. Autrefois il était d’ailleurs utilisé pour aromatiser la bière en lieu et place du houblon.
Le lierre terrestre est une vivace (qui est perenne d’une année sur l’autre) rampante de 5 à 40 cm de hauteur. Il se propage par stolons (tiges rampantes qui s’enracinent un peu plus loin que le plant mère) comme le fraisier. Cela en fait une plante un peu envahissante. Des tiges verticales se développent au niveau de chaque enracinement au printemps et des fleurs en forme de coeur y poussent ainsi que de jolies petites fleurs violettes.
Le lierre terrestre a de nombreuses vertus médicinales. On l’utilisera cependant avec modération pour éviter des diarrhées en cas d’utilisation prolongée, à cause de son action sur l’appareil digestif.
Ses composantes mentholées et rosmariniques en font un excellent remède pectoral. Toutes sortes d’affections de la sphère ORL peuvent bénéficier de ses propriétés : Affections bronchiques, toux avec mucosité, sinusite, otite, formes humides de l’asthme.
En cuisine
Souvent utilisé en salade, le lierre terrestre peut avoir de nombreux emplois culinaires. Certains l’utilisent même pour aromatiser la… choucroute ! Les très jolies petites fleurs du lierre terrestre décoreront avec goût vos nombreuses préparations.
Confusion possible?
Pas vraiment de confusion possible (de très loin avec la buggle rampant ou la ficaire) surtout quand le lierre terrestre est en fleurs.
L’onagre (Oenothera biennis) appartient à la famille des onagracées. Plante d’environ 1 mètre de hauteur, originaire d’Amérique du Nord, on la rencontre aussi dans les zones côtières méditerranéennes et atlantiques. L’onagre donne de très belles fleurs jaune d’or, au parfum très agréable. L ‘onagre, plante réputée en phytothérapie peut aussi être utilisée en plante ornementale.
Il s’agit d’ une plante bisannuelle. Pendant la première année, elle produit seulement des rosettes de feuilles. Les fleurs n’apparaissent qu’à partir de la deuxième année. Si elle peut pousser à l’état sauvage, l’onagre est de plus en plus cultivée pour être utilisée comme plante ornementale ou plante médicinale.
Cette fleur s’ouvre en quelques minutes à la tombée de la nuit l’été, et fane au lever du jour. On la surnomme ainsi « Belle de nuit » ou « Primevère du soir ». On la retrouve également sous les appellations de « jambon de jardinier » pour l’aspect rose de sa racine après cuisson, d’« herbe aux ânes » en raison de ses oreilles rappelant celles de l’animal.
L’onagre peut pousser sur n’importe quel sol mais elle a une préférence pour les sols meubles et sablonneux, bien ensoleillés. Vous trouverez donc cette plante à l’état sauvage sur une terre sablonneuse de préférence, dans les dunes ou dans le lit des rivières, mais également sur un terrain en friche, en bordure des routes, sur des talus, dans des haies de jardin…
Histoire de cette plante
Son usage thérapeutique n’est pas nouveau puisque les indiens d’Amérique utilisaient les feuilles d’onagre comme cataplasmes en cas de blessures cutanées et autres problèmes de peau.
Ils consommaient aussi les racines d’onagre pour leurs vertus nutritionnelles et fabriquaient avec une boisson contre la toux. Ils employaient les graines broyées pour faire disparaître les éruptions cutanées.
Il faut néanmoins attendre le XVIIème siècle pour que l’onagre arrive en Europe. L’histoire raconte que les bateaux des Européens, en provenance des Amériques, étaient ballastés à l’aide de terre, que les marins déchargeaient ensuite dans les ports à la fin du voyage. De ces amoncellements de terre, des graines d’onagre ont peu à peu germé et laissé la plante pousser à l’air libre. À cette époque en Europe, cette fleur était connue sous le nom de « King’s Cure All ».
Mais, l’onagre ne fut exploitée pour ses vertus que bien plus tard, au début des années 1960.
Elle est d’abord à la mode comme plante ornementale avant d’être plébiscitée pour ses vertus nutritionnelles et thérapeutiques.
Aujourd’hui, obtenue à partir des graines de la plante, l’huile d’onagre est très prisée en phytothérapie.
Vertus de l’Onagre en phytothérapie
La plante onagre a de nombreuses utilisations possibles en phytothérapie.
L’huile d’onagre est extrêmement riche en acides gras essentiels, dont les oméga 6, et plus particuièrement l’acide gamma-linolénique (10 %) et l’acide linoléique (72 %).
Cette composition en font une alliée privilégiée pour les femmes. En effet l’acide gamma-linolénique est un précurseur des prostaglandines, dont la quantité insuffisante est notamment impliquée dans la survenue du syndrome prémenstruel, des symptômes des règles et des symptômes de la ménopause.
Plusieurs études ont montré que cette huile peut donc contribuer à :
limiter la survenue du syndrome prémenstruel
soulager les symptômes caractéristiques des règles, dont les douleurs utérines, les maux de tête, la rétention d’eau, l’irritabilité et le gonflement mammaire
réduire les symptômes de la ménopause
L’onagre participe en outre à soulager les douleurs articulaires. Les acides gras essentiels et la vitamine E de cette plante, par leur action antioxydante, concourent à protéger la peau du vieillissement. A cet effet, les vertus de l’onagre sont communément employées en cosmétique pour lutter contre les dommages causés par les radicaux libres. Des études montrent également que l’onagre présente un intérêt pour traiter certaines affections cutanées comme l’eczéma.
Grâce à son activité antioxydante, l’huile d’onagre peut aussi contribuer à la protection des cellules du système cardiovasculaire. Cet effet cardioprotecteur semble également être renforcé par d’autres actions des principes actifs de l’onagre. L’ensemble de ces principes actifs aident à limiter le taux de mauvais cholestrérol, à réguler la circulation sanguine en diminuant l’agrégation plaquettaire et la tension artérielle. L’huile d’onagre pourrait ainsi avoir un intérêt pour la prévention des thromboses, de l’hypertension artérielle, des accidents vasculaires cérébraux et des infarctus du myocarde.
L’onagre semble, enfin, soutenir les foies sensibles contre les agressions des boissons alcoolisées.
Et si on cuisinait l’Onagre ?
L’onagre en cuisine est une richesse mais les recettes sont rares. Dans l’onagre, comme dans le cochon, tout est bon. Surnomée « jambon du jardinier », la racine charnue, peut se cuire comme des salsifis, se faire en gratin ou en soupe. Mieux vaut les récoltées avant que les fleurs n’apparaissent pour éviter toute amertume. Elle peut également se manger crue en salade, ainsi que lesjeunes feuilles. Tout comme la racine, elles peuvent aussi se cuire au printemps comme un légume pour une soupe ou une poêlée. Il faudra cependant les faire cuire deux fois dans des eaux différentes. Les belles fleurs jaunes quand à elles mettront de la couleurs dans les crudités ou salade. Pour finir, les graines seront grillées ou broyées dans un mortier pour les ajoutez à à la pâte à pain, aux salades ou aux soupes. On peut également l’ajouter à un müelsi maison.
La légende raconte que la racine d’Onagre, trempée dans du vin, rend possible la domestication des animaux sauvages. D’où son nom tiré du grec Oenos = « vin » et Thêr = « animal sauvage ».